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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 11:35

 

 

 

La vie d'un caissier étudiant

 

acte 4:  troisième quart et trou normand (au lieu du quatre quart)

 

 

 

Dans le dernier épisode je vous parlais de la coupure de l'aprés midi dans laquelle les caissière et caissier vont se retrouver en salle de pause pour manger un peu et discuter le bout de gras.

Mais désormais, le caissier doit redescendre en caisse pour finir sa journée de boulot. Et attention, car ici nous sommes dans un moment crucial de la journée. 

POURQUOI CRUCIAL? Tout simplement mes amis parce qu'il faut bien digérer. Et que parfois on a tellement manger qu'il devient quasi impossible de soulever une brique de lait pour la scanner. Bien entendu on a pas le droit de s'alcooliser dans le magazin donc on peut pas profiter d'un trou normand ou d'un digestif bien mérité.

En même temps, imaginez le bordel si les employé se tapaient une cuite avant d'aller au boulot. Auchan deviendrait Auchiotte et Leclercq passerai à Jevoipuclair (attention, là normalement tu rigole… ou pas)

 

C'est donc un élément crucial que de savoir anticiper les problèmes intestinaux et accelerer la digestion. On a là plusieurs perspectives qui s'offrent pour mieux digérer au plus vite

 

1) la solution de la clope: je sais pas si ça accélère le transit, mais au moins ça a un effet psychologique... Pis il faut marcher pour pouvoir aller dehors, du coup ça aide à mouliner le tout à l'intérieur. Personnellement , je me contente de laisser aux autres cette méthode.

 

2) les toilettes: car oui, si ça rentre d'un coté, autant vider de l'autre. Je vous passe les détails.

 

3) la sieste: le risque, c'est de trop l'apprécier et de redescendre trop tard. Si cela arrive on se prend un gros commentaire bien saoulant de la part des hôtesses de zone, genre "t'as pas vu l'heure, qu'est ce que tu foutais en haut espèce de tire au flanc?". Et pire, le plus souvent, une sieste réussi te met dans un état de fatigue tel que c'est pire qu'après le repas, t'arrive plus à te lever et tu bugues à chaque pas, chaque mouvement de bras, comme un toxicomane en manque (de sommeil en l'occurrence) 

 

4) refouler le problème: tu restes à table et tu discutes avec mamie Balayette en tentant d'oublier que quand tu sera en bas tu va morfler. 

 

Puis vient le moment tant redouté où il faut descendre, pour reprendre sa caisse, et recommencer à encaisser les gens, et recommencer à entendre des commentaires à la limite du raisonnable. Tout de même, avant de se dispatcher aux quatre coins de la ligne de caisse, les 3 jeunes amies (Caro, Sophia, Héléne), vont se souhaiter bonne chance sur un magnifique: "allez, salut gros cul!".

 

Et voici le premier client de l'âpre-midi (attention jeu de mot compliqué! o_O). Il est 3h30, dehors il fait chaud, et le monsieur, d'une quarantaine d'année, vient accompagné de sa petite femme et de leur odeur de transpiration. Oui, souvent le client de l'âpre-midi est pas au point au niveau de l'odeur. Mais il n'y a pas que eux, il y a aussi les jeunes qui viennent acheter quelques babioles sucrés et gourmandes, barres de chocolats et autres sucrerie dont raffolent les dentistes et les pédophiles au aguets. On voit des caddies entier défiler devant nous, remplie de confiserie en tout genre, pour des sommes dépassant l'entendement. Ne vous étonnez pas chers amis, si je vous affirme que les propriétaires de ses caddies sont souvent… comment dire? …… corpulents.  Ne vous étonnez pas si je vous dit que la plupart du temps ils se sont déjà jeté sur un paquet de mars mini, si ils ont déjà fini quelques canettes de "fat-cola".

 

Il y a aussi les parents avec enfants turbulents, les beauf' crasseux, les "Z" décérébrés, les clochards en quète du saint graal, ou encore et toujours les petits vieux qui te tiennent la jambe assez longtemps pour que t'ai envie qu'ils retournent aux cimetière pour s'enterrer eux même profondément et ne jamais ressortir.

 

Petite anecdote, datant d'aujourd'hui même, celle d'un papa, qui, une fois arrivé à ma caisse, me regarde avec un air dépité, prend le paquet de kit kat ball dans la main de son fils, me la tend, s'excuse, prend son fils dans ses bras et s'enfuit en courant. Sur le coup j'ai pas compris, mais quand j'ai vu le désespoir se tracer sur le visage du petit gars qui regardait s'éloigner son paquet de bonbon, puis ses pleurs qui se dissipaient dans la sortie, j'ai compris… Et j'ai explosé de rire. 

Ohh et puis, au pire, si il a volé quelque chose, que m'en importe, pour moi la surprise qu'il a provoqué dans ma tête vaut plus que toute les barres de chocolats du monde. Par contre, j'imagine que le gamin a du pleurer un bon bout de temps.

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